[cinéma] Monsieur Je sais tout

vendredi, mai 11, 2018


Je laisse de nouveau le blog à Sandrine aujourd'hui...

"A l’occasion de la journée mondiale de l’Autisme (le 2 avril), nous sommes allées voir en avant-première le film « Monsieur Je sais tout » réalisé par François Prevôt-Leygonie et Stephan Archinard, un film qui aborde l’autisme, plus particulièrement l’autisme Asperger.  Après la diffusion du film, nous avons participé à un débat en présence de 3 experts : Professeur Marion Leboyer, psychiatre, Professeur Jean-Marc Baleyte, pédopsychiatre et Anne-Sophie Peyle, maman et membre de l’association Autistes sans frontières 92. Les enfants ont profité d’un joli gouter.
L’histoire
Vincent Barteau, un homme solitaire et très sûr de lui, entraîne une équipe de jeunes footballeurs au centre de formation de La Rochelle. Les enfants, ce n'est pas sa tasse de thé. Or, un soir, rentre dans sa vie son neveu Léonard, atteint du syndrome d'Asperger. Ils vont d'abord se jauger, se fuir, avant de s'épauler pour avoir une vie meilleure.

 
Ce film une adaptation du roman d’Alain Gillot, intitulé « La  surface de réparation », présenté comme une comédie pour parler d’autisme. Ce film est merveilleux, il fait du bien. Il est pathogène. Nous avons pris un réel plaisir à le regarder, il traite du sujet avec finesse, humour et émotion sur un sujet grave. Le duo Arnaud Ducret (Adopte un veuf, les dents, pipi et au lit) et Max Baissette de Malglaive (Versailles) fonctionne à merveille. Leur rencontre peut faire penser au film Rain Man, après dans un autre registre le film d’animation que ma fille avait beaucoup aimé et que je vous conseille Mary et Max.
Dans ce film, on découvre Vincent qui vit à la Rochelle. Il n’a plus de lien avec sa famille, il est devenu entraineur de foot après un accident lors d’un match. Comme tombé de nulle part, on lui confie Léo, qui est élevé par la mère de Vincent, celle ci est hospitalisée, et n’a d’autre solution que de demander à son fils, de gérer son neveu, dont elle s’occupe depuis des années. On sait vaguement que la sœur de Vincent, voyage…
C’est un sacré challenge pour ce célibataire, solitaire qui ne s’est jamais occupé d’enfants, sauf dans le cadre sportif. Le voilà qui se retrouve avec ce jeune garçon «  particulier », qui joue aux échecs, maigrichon, imprévisible et qui surtout lui était inconnu.
Léo est un garçon, malin, intelligent, dont son esprit travaille non-stop. Pour se rapprocher de son oncle, il s’intéressera au football, et participera aux entrainements avec les gamins dont il s’occupe. A travers ce film, on voit que cette rencontre bouleverse la vie des deux protagonistes, ils vont devoir apprendre à se connaitre et s’aimer.
Oui une belle histoire d’amour va naitre entre cet écorché vif et ce garçon formidable à sa manière parce qu’inattendu, Léo peut agacer son oncle par le fait qu’il ait réponses à tout ;-), mais tellement attachant quand il essaie de réunir la charmante médecin du centre joué par Alice David et son oncle.
Le film n’est pas larmoyant, ni un documentaire sur l’autisme. Je suis agréablement surprise par le jeu d’acteur d’Arnaud Ducret, tellement habitué à un registre de comédies, et Max est excellent dans le rôle de Léo, en sachant qu’il n’est pas atteint d’autisme, sa diction dans le film est incroyable, il a un débit hyper rapide. Cela en est très troublant, il force le respect.
Ce que j’aime dans ce film, c’est le fait que Vincent est blessé, on comprend dans le film pourquoi, mais Léo avec sa pathologie, reste un enfant attachant et qui a besoin de raccrocher à quelqu’un. Il fallait que ces deux-là se rencontrent, c’était indéniable.
Ce film est plein de bons sentiments, on y retrouve l’émotion (j’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois dans le film), de la tendresse et beaucoup d’amour sans que cela soit trop « gnangnan.
Bravo aux deux acteurs pour leurs prestations. Je tenais à souligner la prestation de l’actrice Alice David la petite touche féminine, mais efficace (Bref, Babysitting 1 et 2). Elle joue le rôle d’un médecin dans le centre de formation où Vincent travaille, qui remarque l’autisme de Léo, et le signale à Vincent. Elle l’aidera et lui donnera « les outils » pour se « relier » à Léo.
C’est un joli film sur l’importance de l’inclusion des personnes atteintes d’autisme dans notre société"
Sortie le 9 mai 2018

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